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L’ILLUSTRE MAURIN

CHAPITRE XVIII


Brededex — coax — coax ! Où l’on verra deux grenouilles se mettre une paille sur l’épaule et se disputer comme deux charretiers.


À peine prononçait-il ces mots, que deux gendarmes se présentèrent à la porte et forcèrent l’entrée.

Que voulaient-ils ? Sandri étant l’un des deux, il n’est pas difficile de croire que la curiosité seule n’amenait pas ces gendarmes. Maurin était visé ! Il le comprit et sourit. Il était séparé des gendarmes par toute l’assemblée compacte qui ne leur ouvrait aucun passage…

— Citoyens, dit Maurin, d’une voix éclatante et ferme, c’est pour moi certainement que ces deux messiés se sont dérangés… Eh bien, j’ai des amis intimes dans la salle. Ils ont prévu le cas, et ils savent ce qu’ils ont à faire. Adonc, quoi qu’il arrive en ce moment, je vous demande à tous de garder le plus complet silence, afin qu’on puisse entendre les paroles qui vont s’échanger entre mes amis, quand les lumières seront éteintes.

On éteignit brusquement les deux quinquets. Une nuit noire se fit. La voix de Maurin continua dans les ténèbres :

— C’est maintenant que je vous prie d’écouter avec la plus grande attention.