CHAPITRE XX
Le lendemain, Maurin crut devoir rendre visite à M. de Siblas. Il y alla… sans arme.
— Ah ! vous voilà, monsieur Maurin ?
— Oui, monsieur le comte, j’ai cru que c’était de mon devoir de venir vous dire les choses comme elles sont.
— Les choses politiques ?
— Oui, monsieur le comte.
— Eh bien, qu’y a-t-il ?
— Les journaux vous l’expliqueront mieux que moi, mais je peux toujours vous dire que le congrès a adopté la candidature multiple. Celle de Vérignon a été saluée par des acclamations.
Ils causèrent un moment et M. de Siblas finit par dire :
— Vous le voyez, monsieur Maurin, nous ne sommes pas loin de nous entendre. Ce ne sont ni les Vérignon ni les Maurin qui me troublent, ce sont les Caboufigue.
— Ils sont aplatis, ceux-là ! dit Maurin.
Et il conta à M. de Siblas, qui riait follement, d’abord son duel au bâton avec le fils Caboufigue, puis la harangue de Pastouré contre le père du baron romain.
— M. Caboufigue père est venu me voir ; il ne m’a