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L’ILLUSTRE MAURIN

CHAPITRE XXV


Comment, le jour du mariage de leurs deux enfants, Maurin et Pastouré entreprirent de faire danser malgré eux les gendarmes leurs ennemis.


Le fils de Pastouré, Firmin, avait depuis quelque temps une excellente situation. Il avait affermé l’établissement, modeste mais bien achalandé, d’un horticulteur-pépiniériste, à Saint-Raphaël. Cela devait faciliter ses affaires d’amour et de mariage. Thérèse, mariée, pourrait garder jusqu’à nouvel ordre sa place chez le prince russe.

Pastouré, d’autre part, se proposait de déterrer, sous la grosse figuière, le trésor de son frère et de doter largement son fils.

Tels étaient les projets des deux pères et de Firmin.

Il ne restait plus qu’à consulter la jeune fille.

Deux jours plus tard, Firmin, installé dans sa petite maison, au fond dans son jardin, au bord de la mer, espérait (attendait) Thérèse, que Maurin était allé lui quérir.

— Firmin Pastouré te plairait-il pour mari, Thérèse ?

Elle regarda son père joyeusement.

— Sûr, dit-elle. Je ne l’ai vu qu’une fois, il me plaît bien, et puis, c’est le fils de votre meilleur ami.

— Et un honnête garçon, dit Maurin. Je vois avec plaisir que le service ne t’a pas gâtée. À servir dans les