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L’ILLUSTRE MAURIN

nation du dieu qui depuis de longues heures abusait de sa longanimité, à lui Pastouré…

C’est pourquoi brusquement, quittant l’abri de son hangar, il se campa sous le ciel toujours noir, sous la gueule des invisibles dames-jeannes penchées là-haut par l’inaccessible et irritante puissance inconnue… Il se cambra en arrière, ouvrit à deux mains sa veste, son gilet et sa chemise, et présentant sa poitrine nue au zénith, il cria vers le ciel bravé :

— Ah ! tu veux me mouiller ?… Eh bien, té ! mouille-moi ! Mi vouas bagna ? eh bé, té, bàgno-mi !

Maurin, qui arrivait après de longs détours, le trouva dans cette posture. Ils se séchèrent ensemble en se contant, au coin d’un bon feu de bruyère, des histoires de chasse. Puis ils s’allèrent coucher en se souhaitant le bonheur de leurs enfants.

Et quelles histoires se contèrent-ils ?

Les plus belles du monde, mais comme, une nouvelle fois, ils se répétèrent les mêmes, peu de temps après, nous attendrons cette nouvelle fois, s’il vous plaît.