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L’ILLUSTRE MAURIN

CHAPITRE XLI


D’une journée d’ouverture de chasse où Maurin eut une grave conversation avec une sirène dans les flots bleus ; et une autre non moins importante, durant un repas champêtre, avec un juge d’instruction qui aimait beaucoup le melon.


Maurin fit deux ou trois visites à M. Rinal qui s’amusa fort du récit de ses diverses bravades, et qui se chargea de rappeler à M. Cigalous et à M. Cabissol la partie projetée pour le jour de l’ouverture. Elle eut lieu effectivement le 15 août au matin.

La veille, les chasseurs étaient arrivés à Sainte-Maxime. Maurin avait choisi Sainte-Maxime pour la plus grande commodité de ces beaux messieurs qui trouvèrent là des hôtels de luxe comme à Paris.

Il était convenu qu’on se réunirait, dès le premier point du jour, au pied du sémaphore de Sardinaux.

Tout le monde fut exact. Il y avait Cabissol, Cigalous, M. et Mme  Labarterie ; et M. Cabissol avait invité le juge d’instruction de Draguignan (qui était un Parisien installé de la veille dans le chef-lieu du Var), le procureur du roi de la République impériale (expression chère à M. Rinal) et quelques autres magistrats. Le bon M. Cabissol espérait intéresser ces messieurs à la cause de Maurin, mais, par crainte de les voir refuser son invitation, il ne leur avait pas annoncé qu’il allait les mettre en rapport avec le fameux roi des Maures…