CHAPITRE XLIII
Quand Maurin reparut, la conversation, grâce à M. Cabissol, avait pris un autre tour. On parlait de la chasse au poste chère aux Marseillais et de l’immortelle Chasse au chastre de Louis Méry.
Maurin déposa ses melons sur la nappe devant lui.
— L’eau, dit-il, vous en vient à la bouche. Ils vous disent : « Mange-moi ! »
Et il se mit en devoir de les diviser, en belles tranches égales.
— Le chastre, dit M. Cabissol, est un oiseau-sorcier, un oiseau qui, d’arbre en arbre, mena de Marseille à Rome le chasseur de Méry, toujours chassant.
— C’est un conte que je ne connais pas, dit le juge, mais qui me rappelle la poursuite de l’oiseau enchanté des Mille et une nuits.
Et très finement :
— De petits vols en petits vols, l’oiseau mène son homme à tous les diables.
— Joli ! dit Mme Labarterie, moqueuse.
— Il faut savoir commander à ses passions, affirma