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L’ILLUSTRE MAURIN

— Écoute ! lui dit Maurin, c’est toi qui as tué Grondard… tu as bien fait. Moi, comme je t’avais promis, je ne t’ai pas vendu. Mais je veux être sûr qu’à l’occasion, si, par exemple, devant les juges, on me mettait un jour, à cause de cette histoire, en position d’être condamné, tu me rendrais bon témoignage…

Verdoulet, voyant Maurin malade et couché, n’avait pas peur d’être lâche :

— Je ne sais pas ce que vous voulez dire, fit-il.

Et il prit la porte prestement.

Alors, un grand désespoir entra dans l’âme du chasseur, et il dit à M. Rinal qui, le sachant seul, revenait le voir, suivi de M. Cabissol :

— Je ne croyais pas les hommes si méchants !

— Je vous devine, dit M. Cabissol : Verdoulet veut nier. Mais je sais, moi, par les indiscrétions de sa femme, ce qu’il voudrait cacher et dont vous n’avez jamais parlé.

— Ah ! soupira Maurin, il y a donc un bon Dieu !…