dame. On buvait, on fumait ; la conversation était générale. Pastouré, silencieux, regardait Maurin qui depuis un instant riait tout haut, sans rien dire.
— Je vois, dit l’un des Bormains, — le nommé François Marlusse, natif de Bandol, — que tu veux la conter, ton histoire, Maurin ? C’est celle du scaphandre peut-être ?
— Justement ! dit Maurin, c’est à celle-là que je pensais.
— Le scaphandre ! le scaphandre ! dit Caboufigue le fils qui n’avait pas parlé beaucoup jusque-là.
— Le scaphandre ! le scaphandre ! criait en riant et poussant la fumée de sa cigarette avec une moue de ses jolies lèvres rondes, Mme Labarterie.
Et tous, animés et joyeux, criaient en chœur :
— Le scaphandre ! le scaphandre !
— Aï ben dîna ! j’ai bien dîné ! affirma Mascurel.
— De meilleurs dîners, on n’en peut pas faire : on n’en peut pas faire, de meilleurs dîners, fit Lacroustade.
Et il se mit à rire :
— Coin ! coin ! coin !
Animés par les bons vins de San-Clar, tous, volontairement ou non, se prirent à imiter les canards qui n’aiment que l’eau… Et cet éclat de rire aquatique faisait trembler les vitres… Quand ce joyeux vacarme eut prit fin, Maurin s’apprêta à commencer son histoire :