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Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/101

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généreusement donné l’adresse du cabaret de Rosseline.

— Et le tableau ? avait répondu Pastorel…. Ne peut-on pas le voir, le tableau ?… Ne sais-tu pas l’adresse du peintre ?

— Tout le monde, en Arles, te le dira. C’est dans une des maisons dont les fenêtres regardent le théâtre antique….

Tout transformé dans son cœur par ces nouvelles qui l’éclairaient décidément sur le caractère de sa belle, étonné de se sentir subitement tout calme, tout froid, Pastorel était parti pour Arles ; il avait couru chez le peintre. Le Parisien ayant ouvert sa porte lui-même, le gardian l’avait un peu bousculé et avait entrevu non seulement le portrait de Rosseline, mais il l’avait entrevue elle-même, montrant, un peu plus qu’il n’est permis, ses bras nus et ses épaules. Et satisfait de n’être pas plus longtemps dupé, il était revenu de la ville, résolu courageusement à ne plus revoir le beau modèle,