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Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/132

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l’instant, une manière de confiance, et il jugea politique d’apprivoiser la petite, avant tout.

— Figurez-vous que j’y vais, voir votre père, mademoiselle. On m’a parlé du fameux cheval dont vos maîtres feront présent à qui l’aura dompté, et je veux essayer l’affaire. Qu’en dites-vous ?

Zanette jugeait qu’un si beau, si fier cheval, n’était pas fait pour le lourd et brutal bouvier qui trottait à ses côtés, mais, naturellement, elle ne laissa rien deviner de sa pensée.

— C’est bien, dit-elle. C’est un beau cheval.

Il y eut un silence embarrassé ; chacun cherchait ce qu’il fallait dire. Zanette aurait bien voulu interroger Martégas sur cette Rosseline, sur Jean Pastorel, en savoir plus long sur ces deux êtres qui représentaient pour elle l’une la haine, l’autre l’amour.

Elle n’osait pas. Et lui ne se souciait