Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/158

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

demanda des nouvelles de la ferme, des valets qui y étaient de son temps, de toutes les choses de la maison enfin, qu’il connaissait. Cette aisance, qui était une manière d’insolence, irritait le vieux, en dedans. Sa fièvre peut-être se mit à le travailler un peu ; il s’agita sur sa chaise, et n’y tenant plus :

— Quand pars-tu ? dit-il. Je t’ai assez vu ! je suis malade. Tu reviendras après-demain, puisque je dois obéir aux ordres des maîtres et donner le cheval à qui le prendra…. Seulement Pastorel a demandé avant toi. Voilà. Si avant toi il prend le cheval, je ne te cache pas que j’en serai content…. Je ne suis pas payé pour t’aimer.

— Vous avez la rancune longue !… fit Martégas. Allons, vieux, je m’en vais. Il faut avoir patience avec les vieilles gens…. On s’en va !… Mais je reviendrai. Je serai là après-demain matin. Et je crois bien que