comme un sauvage. Tu m’en as gâté plus d’un, car les chevaux sont ce qu’on les fait !… Et tu veux avoir, toi, ce cheval de prince ! Il mourrait de désespoir et de honte entre tes mains, avant de mourir de tes mauvais coups !… Ah ! tu veux le prendre ? Tu peux essayer, c’est entendu ; j’y suis consentant, parce que j’espère bien te voir, la première fois que tu essaieras, envoyé en l’air cul par-dessus de tête, comme un paquet de linge sale que tu es !
Et maître Augias conclut :
— En te chassant comme j’ai fait, bête brute, j’ai nettoyé mon écurie !
— Je vois, dit Martégas tranquillement, que vous avez la fièvre, bayle. Les visions vous tiennent…. Adieu, je m’en vais. Le bonjour à votre fille….
Augias, se levant, le saisit par le bras, et, d’une voix basse, pleine de colère contenue :
— Martégas ! dit-il, ne me parle jamais