les pieds dans une maison qui ne te veut plus !… En te voyant reçu comme je viens de le faire, tu aurais dû, après avoir eu le tort de venir, comprendre qu’il fallait t’en aller au plus tôt… ! Mon œil est vieux, mais il voit plus clair que tu ne penses, compère ! j’ai un nez de chien de chasse. Et je te flaire, vois-tu, je sais de tes manières, camarade ! j’en connais plus long que tu ne crois, mon homme ! Tu es de la mauvaise graine, et quand je ne te vois pas, je suis content…. Tu as du front, de venir ici, pour prendre ce cheval !… mais tu ne l’auras pas, j’espère. Oui, tu as du front ! tu devrais te souvenir du motif principal pour lequel je t’ai chassé…. Tu étais chargé de l’écurie du château et de la ferme. Vingt chevaux à panser, à dresser ; sur ce nombre, dix au moins changeaient toujours. Comment les traitais-tu ? dis, réponds ! Tu oubliais de les faire boire, — et quand ils se fâchaient, tu les battais
Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/160
Apparence