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Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/184

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maintenant du côté de la fille que du côté de la bête, du côté de l’amour que du côté du péril. Les vagues étaient larges, espacées, et n’écumaient qu’en arrivant au rivage. Ici, elles étaient lisses, lourdes, molles, et après chaque gonflement, la mer s’abaissait, découvrant la petite poitrine de Zanette qui, alors, se cachait de ses bras posés l’un sur l’autre en croix. Elle ne savait que dire, elle ne savait que faire. Aller plus loin ? La vague l’aurait recouverte ; elle était trop fatiguée. Elle avait bu un peu d’eau amère. Elle respirait avec effort.

Pastorel réfléchissait, combinant une tactique.

Le taureau menaçant fit un mouvement vers le cheval. Les deux bêtes, habituées à se combattre à terre, se sentaient gênées, dans cette eau lourde, remuante, qui parfois battait leurs flancs. Le taureau fit un pas en avant…. Le cheval, sous son cavalier distrait, se retourna le plus vite qu’il