Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/185

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put pour fuir l’ennemi, marchant vers la fille dont il était maintenant tout proche. Elle allait se remettre à la nage, quand, — après avoir tourné vers le rivage la tête du cheval, de manière à pouvoir faire bien vite face au taureau, — Pastorel lui cria :

— Écoutez-moi ! Écoutez-moi bien, car ce n’est pas un moment pour rire…. Il ne voudra pas sortir, le taureau. Ce n’est pas la première fois que pareille chose m’arrive. Voyez-vous, dans la mer, nos chevaux sont gênés, ils ne se sentent plus libres d’eux-mêmes. Ils se méfient de l’eau plus que du taureau. Si je manque mon coup et que le taureau aille sur vous, je ne pourrai peut-être pas lui « couper les devants »…. Alors, que ferez-vous ? Voici donc le mieux, je pense. Courez vite, habillez-vous vivement. Nous laisserons le taureau où il est. Je vous prendrai en croupe et vous ramènerai aux Saintes. Cela vous plaît-il ? Je ne vois pas comment faire autrement.