Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/215

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La manade le suivit ; les chevaux sautaient par-dessus Martégas blessé, hors de combat, gisant en silence dans la fange du marais. Il n’avait rien de cassé…. On ne songea plus à lui.

La manade s’arrêta devant les six cavaliers accourus, mais l’étalon passa à travers la ligne de l’ennemi. Il choisit pour s’échapper le côté qui, à dessein, semblait le moins gardé ; il vint passer près de Pastorel.

Dès que Sultan eut pris son parti, Pastorel enleva sa bête au galop, joignit en quelques bonds le cheval sauvage et lui jeta autour du cou son séden, dont l’autre extrémité était solidement fixée autour du haut troussequin qui forme le dossier des selles à la gardiane. Pendant que le séden se déroulait, Pastorel manœuvrait son cheval de façon que la corde se tendît progressivement, sans secousse, sans rompre ; elle se raidit enfin ; ils s’arrêtèrent.