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XXV

L’abrivade


L’abrivade, c’est, à l’arrivée des taureaux en Arles, — lorsque, à la veille d’une course aux Arènes on les y amène en liberté sous la surveillance des gardians à cheval, — c’est le jeu populaire qui consiste à les attendre, à les provoquer, à en faire échapper un ou plusieurs à travers la ville. Alors les boutiques se ferment. Surpris au coin des rues paisibles, tous ceux qui ne sont point d’humeur à affronter le fauve évadé, s’abritent comme ils peuvent, où ils peuvent. C’est grande joie pour les jeunes amateurs, depuis les gamins de dix ans jusqu’aux jeunes hommes de vingt-cinq.