Aller au contenu

Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/290

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Martégas était en tête, Pastorel en queue du troupeau.

— Zou ! zou ! à celui-ci !

Et sous la pique même de Martégas qui laissa faire, on détourna un taureau….

La manade piétinante et ronflante était déjà loin, soulevant partout sur son passage les mêmes cris, les mêmes terreurs, les mêmes joies, les mêmes tentatives de la part des amateurs de courses dans la rue ; — et derrière elle, sur la lice, le troupeau laissait un taureau et deux gardians.

Martégas n’avait pas vu Pastorel qui venait derrière lui. Pastorel ne montait pas Sultan, mais un cheval dressé à courir les taureaux.

Le taureau était tout près de l’ouverture de la rue. On l’excitait pour l’y faire entrer. Déjà la rue, jusqu’au fond, s’épouvantait ; les boutiques se fermaient, les femmes criaient, aux portes, aux fenêtres…. L’alarme était donnée.