Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/291

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— Martégas ! dit un des amateurs, pousse-le un peu de ta lance, qu’il entre dans la ville !

— Je l’empêche de rejoindre les autres, c’est bien assez, dit Martégas, je n’ai pas promis autre chose. Débrouillez-vous maintenant.

Pastorel l’avait entendu. Il alla se placer à l’entrée de la rue, la lance haute.

— Allons, Martégas, ramenons-le où il faut, dit-il d’un ton gouailleur. Attention, vous autres !

Il chargea le taureau qui, piqué au front, recula, puis bondissant au milieu de la lice, prit le galop vers le Rhône….

— Il préfère la Camargue aux Arènes, dit quelqu’un.

— Zou, à lui, donc, Martégas ! cria Pastorel.

Martégas, campé sur sa selle, muet avec un air moqueur, bien entendu ne bougea pas.

Pastorel poussa son cheval qui rejoignit