Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/292

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le taureau et qui, toujours courant, allongeant cou et tête, le mordit brusquement à la croupe, puis, aussitôt, fit un énorme bond de côté… échappant ainsi au taureau qui avait fait volte-face. C’est ce qu’avait voulu Pastorel. Il courut alors derrière lui, l’excitant à fuir dans la direction des Arènes.

Quand il passa près de Martégas qui, entouré de curieux, bavardait avec eux :

— Aux Arènes, donc, grand lâche ! fais ton devoir ! lui cria-t-il.

Et, en passant, il piqua la croupe du cheval de Martégas qui partit à fond de train malgré les efforts de son cavalier. Martégas put entendre derrière lui les rires et les moqueries de tout le monde.

— Tu me la paieras, celle-là ! hurlait-il, en suivant malgré lui Pastorel et le taureau.

— Pourquoi pas tout de suite ? dit Pastorel, sans ralentir sa course.

Martégas, sa lance en arrêt, essaya d’en piquer Pastorel au flanc. Heureusement ils