Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/296

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des arènes, un peuple les emplissait.

Peut-être n’y avait-on pas vu pareille affluence depuis la première course de taureaux qui y fut donnée, devant une foule de vingt mille spectateurs, en 1830, à l’occasion de la prise d’Alger.

Il faut songer que les gradins des arènes d’Arles offraient, avant d’être des ruines, un développement de plus de 12000 mètres ; ils pouvaient alors recevoir jusqu’à vingt-six mille spectateurs.

En 1825, le maire d’Arles, M. de Chartrouse, ne mit pas moins de six ans à faire démolir les 212 maisons et la chapelle qui avaient été peu à peu construites, à l’intérieur des arènes, aux époques où les habitants s’y réfugiaient comme dans une forteresse.

L’antique amphithéâtre, à ciel ouvert, le plus vaste que les Romains aient construit dans les Gaules, était donc ce jour-là plein jusqu’aux bords. Ou eût dit