Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/345

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Et Zanette, la veuve-enfant, écrasée par la douleur, se rappelait l’histoire du pauvre chien qu’elle avait tant pleuré, lorsqu’elle était toute petite. Et voici qu’à son tour, à l’exemple de la vieille, elle parlait, en même temps qu’elle, en se lamentant comme elle, et elle répétait, stupéfaite, elle répétait sans fin, à travers ses sanglots et ses gémissements :

— Pardon ! pardon, de vous avoir reniée, d’avoir douté de vous, ô Notre-Dame ! Ma peine est grande, bien grande, la peine qui me vient de lui, mais vous au moins, vous, vous me restez !… Je vous serai fidèle, ô Notre-Dame ! toute ma vie je vous prierai, toute ma vie !… O bonne Notre-Dame, je me consacre à vous, à vous seule, dès aujourd’hui, comme autrefois ma mère m’avait vouée aux Saintes Maries qui m’avaient délivrée d’une mauvaise fièvre…. L’amour pour moi a été méchant ; je n’en veux plus !… La vie bonne sera pour d’autres,