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lotine pour emblème, Marat pour modèle, l’émeute pour principe, la terreur pour une forme de gouvernement ; plongée enfin dans la théorie de l’assassinat jusqu’au point de ne plus le distinguer de la vertu, et se croyant propre à gouverner le monde parce qu’elle ne reculerait devant aucune des extrémités du crime ! Et en traçant ce tableau nous ne mentons pas, nous ne calomnions pas, nous reproduisons des maximes, nous recueillons des discours, nous disons ce que tout le monde peut lire dans des journaux, dans des libelles publiés en haine de toute autorité ; nous ne faisons pas une satire, nous écrivons l’histoire !

Telle est la situation intellectuelle et morale du pays : la France meurt faute d’idées générales et de principes communs ; elle meurt au pied de l’arbre de la science dont on ne lui présente que les mauvais fruits ; elle meurt dans les familles à qui on refuse la vie morale et religieuse ; elle meurt dans le gouvernement qui, enorgueilli de sa prospérité industrielle et financière, n’a pu s’élever jusqu’à l’intelligence de ces mots de l’Évangile : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de vérité ! »