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du maréchal, ils rétablirent en sus de toutes les autres charges.

« Voilà, s’écrie Saint-Simon, voilà comment il faut se garder en France des plus utiles intentions ! Qui aurait dit à Vauban que tous ses travaux pour le soulagement de la France n’aboutiraient qu’à établir un nouvel impôt, plus dur, plus permanent et plus cher que tous les autres ! C’est une terrible leçon pour arrêter les meilleures propositions en fait d’impôts et de finances. »

Saint-Simon se trompe ; la vérité est toujours bonne, et celle-ci a porté son fruit. Le but de Vauban était de faire payer à la France le dixième des revenus, et c’est précisément ce qu’on paie aujourd’hui. On a suivi, il est vrai, d’autres formes dans l’établissement de l’impôt, mais il avait donné le mouvement aux esprits ; il avait découvert la route nouvelle où d’autres ont pénétré plus avant. Il faut toujours proposer le bien ! que les méchants soient là pour le combattre, qu’im-