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porte ! le temps est là aussi pour le faire adopter.

Voltaire attribue, on ne sait pourquoi, la dîme royale à Boisguilbert, et il a trouvé un grand nombre d’écrivains qui l’ont copié sans examen. Il est probable que Voltaire n’avait pas lu ce livre, dont le titre porte le nom du maréchal de France Vauban, et que Vauban lui-même présenta au roi comme son ouvrage. La disgrâce qui suivit cet hommage aurait pu épargner à Voltaire une pareille inadvertance, et à ses copistes une dernière injure à la mémoire du grand homme !

Tous les genres de travaux, tous les genres d’études remplirent la vie de Vauban. Il a laissé des mémoires sur toutes les parties de l’administration civile et militaire, la levée des troupes, la stratégie, les fortifications, la marine, les colonies, les finances, la culture, le commerce, les canaux, enfin toutes les branches de l’industrie et de l’économie politique. Il appelait cela ses oisivetés, titre modeste donné parle génie à des travaux dont l’exécution aurait assuré la prospérité du pays.