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Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/189

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Une fois en possession de ce trésor, l’univers n’a plus de secrets pour lui. Quel beau spectacle que celui de Newton pesant la terre et son satellite, pesant le soleil, pesant les planètes, mesurant la force qui les maintient dans leurs orbites, et les harmonies qui les balancent dans l’immensité ! La manière dont il procède à ces grandes opérations est aussi merveilleuse que leurs résultats. Si la pesanteur, dit-il, est l’effet de l’attraction, le poids des corps en est la mesure. Il faudrait pouvoir transporter le même corps sur chaque planète, et calculer successivement les variations de son poids ; nous connaîtrions les forces attractives de tous les astres, et le système de l’univers nous serait dévoilé. Cette pensée qui se présente à nous comme un rêve, le génie de Newton l’exécute. Il prouve par les calculs les plus rigoureux qu’un corps pesant une livre à quelque distance de la terre, et porté successivement à la même distance des centres de Saturne, de Jupiter et du soleil, pèserait aussi successivement soixante-dix-huit, deux cent quatre-vingt-huit, et trois cent huit mille livres. Or, comme le poids d’un