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corps n’est que l’attraction exercée sur lui par un autre corps et que la force attractive du plus puissant est réglée par la quantité de matière qu’il contient, il s’ensuit que Saturne, Jupiter et le soleil ont, le premier soixante-dix-huit fois, le second deux cent quatre-vingt-huit fois, et le troisième trois cent huit mille fois plus de matière que notre globe[1].

Voilà pourquoi le soleil soutient tous les mondes ; l’empire lui est échu comme au plus puissant. Partout où sa force a pu s’étendre, il a saisi les planètes et les a forcées de circuler autour de lui. Ainsi restent suspendus à son disque, sur les abîmes de l’espace, les vingt-sept corps célestes qui forment son cortège et qu’il couvre de sa lumière.

L’empire qu’il exerce sur les planètes, les planètes l’exercent sur leurs satellites. Les deux lunes d’Uranus, la lune unique de la terre, les sept lunes

  1. Bailly, Histoire de l’Astronomie, tom. II, pag. 495.