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de Saturne, les quatre lunes de Jupiter sont attachées à leurs planètes comme les planètes le sont au soleil. De la combinaison de toutes ces forces, qui se combattent et se balancent, du mouvement éternel de tous ces mondes, Dieu et Newton ont fait ressortir l’équilibre de l’univers !

Lorsque Newton publia en 1686 son traité des Principes mathématiques de la philosophie naturelle, il était dans la plénitude de ses hautes facultés, il avait quarante-cinq ans. Pour arracher ce sacrifice à sa modestie, il fallut le solliciter, et peut-être sans les prières de la Société royale de Londres il n’eût jamais consenti à rendre public un ouvrage qui est la gloire de l’esprit humain. Ce n’est pas qu’il craignît la critique ; ce qu’il craignait, c’était d’être troublé dans ses hautes contemplations. Sa vie fut, comme celle des anges que l’Écriture nous montre, absorbée dans la découverte éternelle des œuvres de Dieu ! Que de choses il a vues le premier, et que de choses le genre humain n’aurait jamais vues sans lui !

Pour l’honneur de l’humanité, nous remarque-