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s’est refroidie, elle a tenu moins d’espace, et en se retirant elle a semé sa route de masses circulaires dont plus tard l’attraction a fait des planètes. Ainsi notre monde, tous les mondes se composent des mêmes éléments que le soleil, et ce qui prouve qu’ils ont fait partie de cet astre, c’est qu’ils tournent tous autour du soleil et sur eux-mêmes dans le sens de sa rotation ; ils ont conservé son mouvement et n’ont perdu que sa lumière !

Toutefois dans ces débris d’atmosphère il s’est trouvé des molécules trop volatiles pour s’unir aux planètes ; celles-là continuent de circuler autour du soleil, et forment la lumière zodiacale. D’autres masses plus compactes, également retenues autour du soleil, véritables miniatures de planètes, balayées par la terre dans son mouvement annuel, donnent naissance à deux phénomènes inexplicables avant Laplace, les étoiles filantes et les pluies de pierres. Tel est le système cosmogonique de Laplace. Ce grand géomètre, en substituant l’atmosphère solaire et les lois mathématiques au fiat lux de Moïse, crut avoir créé l’u-