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de sa raison, autant que la supériorité de sa science, l’ont élevé à la première place qu’il occupe depuis plus de deux mille ans. Il est du petit nombre d’hommes dont le nom, comme celui d’Homère et de Socrate, est le type du vrai beau et sert de comparaison dans tous les éloges, sans jamais pouvoir être égalé !

Le caractère de son génie, c’est la pénétration et le jugement. Comme observateur, il voit loin et vite ; il approfondit les objets qu’il semble parcourir ; chacun de ses regards est une découverte. Comme philosophe, il est plein de vues générales, mais ces vues ne sont jamais des systèmes, elles sont l’enchaînement et la conséquence des faits observés ; comme écrivain, son style est mâle, simple, rapide, et se grave dans la mémoire ; c’est le style propre de la science. On a dit de ses ouvrages qu’ils offraient à eux seuls plus de phénomènes, de symptômes et d’observations qu’il n’y en a dans les ouvrages réunis de tous les médecins, depuis l’invention de la médecine jusqu’à nous, et cet éloge qui paraît prodigieux, n’est que