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Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/266

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le Vieil héritier offrent des incidents heureux, des situations pathétiques et piquantes. Mais une sécheresse toute prosaïque domine l’ensemble de ces compositions ; le poète et l’artiste ne se laissent pas même entrevoir, et l’auteur ne semble être qu’un habile et patient ouvrier. Un bon sens assez délié, mêlé de ruse, dénué d’élévation et de chaleur, constitue la puissance intellectuelle de cette nation étrange. Exceptons d’une condamnation trop générale peut-être les œuvres du philosophe Lao-Tseu, et surtout le code de Tsa-Tsing-Leu-Lie : une haute pureté y respire et se joint à une connaissance profonde de l’humanité, à une candeur et à une douceur d’âme presque évangéliques.

Non moins isolés parmi les monuments littéraires des peuples, mais remarquables par un caractère de grandeur sauvage qui manque à la poésie et au roman chinois, les débris de la poésie arabe antérieure à Mahomet offrent une inspiration violente et puissante que l’on ne dédaignera jamais. Les sept Moallakhats et la Hamasa renfer-