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Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/265

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lir et le Zendavesta ; ruines éparses, métopes brisées qui révèlent à l’observateur la splendeur et la beauté des grands temples détruits. La Chine, dont la vieille enfance nous étonne et dont le génie n’a rien de progressif, commence à déployer devant nos érudits les trésors de ses bibliothèques. S’il est permis de juger le goût littéraire d’un peuple d’après des fragments incomplets ; la plus haute inspiration de la poésie et de l’art chinois est due à la piété filiale, au culte de la famille, à une certaine moralité étroite, mesquine, presque triviale, qui cherche à compenser par la subtilité du détail le peu d’élévation des vues. Dans les romans ou peintures des mœurs privées de ce peuple, telles qu’un homme de talent, M. de Rémusat, et plusieurs savants anglais nous les ont fait connaître, on trouve des nuances fines et bien senties, des portraits de coquettes et de coquins agréablement rendus ; une extrême minutie de détail ; nul enthousiasme, nulle facilité, peu d’invention.

Ce n’est pas que la sagacité, l’esprit, les ingénieuses combinaisons manquent aux poèmes, aux contes, aux drames chinois : l’Orphelin de Tchao,