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Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/271

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raconte la lutte des dieux contre les héros et les géants ; elle paraît contenir un sens cosmogonique. Le Ramayana chante le héros Rama, conquérant de la partie méridionale de la Péninsule ; elle dit ses exploits, ses malheurs, sa gloire, son exil.

Dans ces œuvres, ainsi que dans les Pouranas, légendes mythologiques ; dans les Oupanishads, commentaires des Védas ; dans les Védas eux-mêmes, documents qui renferment la liturgie brahmanique, ne cherchez ni les proportions sévères et suaves de l’art hellénique, ni sa disposition savante et pure, mais une verve facile et féconde, enfantine et grandiose ; l’expression grave, réfléchie, candide, qui convient à une race sacerdotale ; le culte de la nature, l’admiration de ses merveilles, et l’extase mystique d’une âme ignorante qui aspire à les comprendre et ne peut que les adorer. Ce mysticisme qui se retrouve dans la poésie moderne de la Perse, marque spécialement de son empreinte ardente le Gita Govinda, admirable chant pastoral et le Bhagavat Gita, épisode du Mahabarata.