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Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/419

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carcans, des supplices ; j’entends les menaces des bourreaux, j’entends les gémissements des victimes ; là on avilit l’homme ; là un peuple s’est cru le droit d’enchaîner ce corps et cette âme que Dieu avait faits libres. Eh bien ! qu’arrive-t-il ? la voix de toutes les nations civilisées s’élève pour lui reprocher son crime, et déjà commence dans l’Amérique la lutte sanglante de la justice et de la cupidité. Que la cupidité musèle ses victimes et trahisse les lois, qu’elle massacre les hommes généreux qui parlent au nom de la liberté, elle sera vaincue. Plus les crimes seront grands, plus ils seront visibles. Toutes les nobles volontés de l’homme combattent contre eux, et la mission céleste de l’Évangile est de réaliser un jour ces nobles volontés !

Ainsi la condition morale des peuples est entièrement changée ; le genre humain s’améliore et la masse civilisée est plus parfaite que dans les temps anciens : je parle des temps les plus beaux et les plus héroïques ; car dans ces temps d’héroïsme Athènes ne criait pas à Sparte : N’égorgez