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Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/90

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1o Établir le principe de certitude, c’est-à-dire trouver un criterium de vérité hors de l’atteinte des passions et des falsifications humaines.

2o Séparer avec soin les facultés de l’âme des facultés de l’intelligence, c’est-à-dire séparer dans l’homme ce qui appartient à l’homme de ce qui appartient à l’animal.

La découverte du premier principe ramènerait toutes les philosophies à l’unité.

La découverte du second ferait cesser le combat du spiritualisme et du matérialisme ; elle anéantirait ce dernier en lui concédant toutes ses objections.

Or, l’étude des livres de philosophie doit produire cette conviction, que le principe de certitude n’existe ni dans la logique, qui a des arguments égaux pour le mensonge et pour la vérité ; ni dans l’assentiment du genre humain, qui a consacré l’idolâtrie et l’esclavage, ces deux grandes erreurs des temps antiques ; ni dans la parole du maître, qui est ondoyante et passionnée ; ni dans les abstractions métaphysiques, qui ont toutes