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Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/91

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leurs antinomies. Où donc le chercher, ce principe, si ce n’est dans l’étude de la nature et dans la découverte de ses lois ? La nature étant l’œuvre de Dieu, les lois de la nature sont sa pensée, et cette pensée les yeux de tous les hommes peuvent la voir, sans qu’aucune volonté humaine puisse la falsifier ou l’effacer.

Appuyer la philosophie sur les lois de la nature, c’est donc introduire la sagesse divine dans la sagesse humaine, c’est présenter les œuvres de notre intelligence à la lumière de l’intelligence qui a créé le monde !

Ainsi nous sommes ramenés encore une fois à l’étude des lois de la nature. Désormais l’office du philosophe sera de les découvrir et de les formuler. Puis, la loi étant découverte, il suffira de l’opposer à nos conceptions pour en faire disparaître les erreurs. Ainsi le paradoxe de Rousseau sur l’état sauvage, qu’il confond avec l’état de nature, se trouvera réfuté par la seule exposition de la loi de sociabilité du genre humain. L’état de