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résultats de la campagne de 1891.

duire en faveur du retour aux méthodes qui consistaient à planter non seulement des tubercules coupés, mais encore des bourgeons isolés.

J’ai entrepris, sur ce sujet, depuis deux ans, une série d’expériences délicates qui jusqu’ici militent toutes en faveur de la plantation de tubercules moyens et entiers. Mais sur ces expériences je ne m’arrêterai pas aujourd’hui, me proposant de les continuer une année encore, afin de donner aux conclusions que j’espère en tirer une solidité plus grande.

Maladie. — Quant à l’influence exercée en 1891 sur le développement de la pomme de terre par la maladie, je ne saurais ici m’en occuper incidemment je me contenterai de dire que la résistance de la Richter’s Imperator, si bien constatée déjà en 1890, s’est, en 1891, affirmée mieux encore. Cette variété doit aujourd’hui être comptée au premier rang de celles sur lesquelles la maladie n’a que très peu de prise.

Intempéries. — Enfin, pour donner un aperçu complet des conditions dans lesquelles s’est, en 1891, poursuivie la culture de la pomme de terre en France, j’ajouterai que, parmi mes collaborateurs, il en est un certain nombre dont les récoltes ont souffert des intempéries ; trois ont vu leurs plantations attaquées par la gelée, trois seulement ont eu à souffrir de pluies continues ; mais chez vingt-trois d’entre eux, et j’en ai d’abord été véritablement surpris, le rendement de la récolte s’est trouvé grandement diminué, de moitié quelquefois, par une sécheresse persistante. Il en est chez qui, du jour de la plantation au jour de la récolte, la pomme de terre n’a pas reçu une goutte d’eau. C’est dans le Midi et dans le Sud-Ouest que cette sécheresse extraordinaire s’est produite, et on l’a même vue remonter par places jusque dans la Vendée, dans l’Indre et dans le département de Seine-et-Marne. Il est inutile, je crois, de donner le résultat des récoltes ainsi influencées.

Voilà quels sont les résultats fournis par la campagne de 1891. En donnant les résultats de 1890, j’émettais la pensée que mon but pouvait dès lors être considéré comme atteint les faits que je viens de rapporter démontrent, je crois, que je ne m’étais pas