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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère

ces procédés manquaient d’exactitude et j’ai été conduit à en imaginer un nouveau qui, au contraire, offre toute garantie à ce sujet, en même temps que la pratique en est prompte et facile.

C’est à l’aide de ce procédé, qui, du reste, sera décrit plus loin, que j’ai pu, en 1888, joindre aux rendements en poids l’indication de la richesse en fécule des produits récoltés.


Résultats fournis par la campagne de 1887. Deuxième comparaison entre les plantes d’origine française et les plantes d’origine allemande. Rendements comparatifs de plusieurs variétés.


Les conditions météorologiques de l’année 1887 ont exercé sur la récolte de la pomme de terre en France une influence fàcheuse ; la sécheresse exagérée des mois de juillet et d’août a mis obstacle au développement des tubercules, les pluies exagérées de la fin d’août et du commencement de septembre les ont gorgés d’eau.

En somme, la production a été particulièrement mauvaise ; aussi convient-il de ne pas s’étonner si les rendements que j’ai obtenus en 1887 ont été généralement inférieurs à ceux de 1886 ; malgré tout cependant, ces rendements ont été généralement supérieurs à 20000kg à l’hectare ; pour certaines variétés, ils se sont élevés au-dessus de 26000kg et même ont atteint 29000kg pour la Richter’s Imperator, la production à Joinville-le-Pont s’est, dans un cas. élevée à 38450kg, et c’est pour cinq cultures seulement que le rendement s’est abaissé au-dessous de 20000kg à l’hectare.

C’est en 1887 que j’ai commencé à donner à mes cultures d’essai un plus grand développement. Aux surfaces de 1a, 20ca environ, j’ai, dans la plupart des cas, substitué des surfaces de 5 ares. Toutes ces surfaces, en outre, ont été rapprochées les unes des autres, de manière à constituer une grande pièce d’un demi-hectare environ qu’il fût possible de labourer, herser, planter, biner, etc., dans les conditions de la grande culture. Cette pièce avait été prise sur une vieille luzerne retournée.

C’est, d’ailleurs, suivant les mêmes données qu’en 1886 que le travail a été conduit labours profonds, fumure à l’engrais chimique (1000kg à l’hectare d’un mélange à 70 pour 100 de superphosphate, 15 pour 100 de nitrate de soude et 15 pour 100 de chlorure