Page:Aimé Girard - Recherches sur la culture de la pomme de terre industrielle et fourragère, 1900.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
40
culture de la pomme de terre industrielle et fourragère.

Les dates auxquelles chaque récolte successive devait avoir lieu ont été inégalement espacées ; une idée préconçue, et elle était juste, m’avait fait penser qu’il y aurait intérêt à multiplier les récoltes vers la fin de la campagne, quitte à les espacer davantage au début.

C’est ainsi que les récoltes ont eu lieu :

La première, le 3 juillet.

La deuxième, le 4 août, après une période de 31 jours.

La troisième, le 28 août, après une "ériode de 24 jo"rs.

La quatrième, le 20 septembre, apr"ériode de 23 jo"rs.

La cinquième, le 10 octobre, après "ériode de 20 jo"rs.

La sixième, le 25 octobre, après un"ériode de 15 jo"rs.


J’ai décrit en détail, en 1885, dans mes Recherches sur le développement progressif de la betterave à sucre, la méthode que j’ai inaugurée, à l’occasion de ces recherches mêmes, pour la récolte totale des radicelles des plantes, méthode dont j’avais déjà fait l’application à Joinville-le-Pont en 1883 et 1884 ; je rappellerai seulement qu’elle consiste, une fois les plantes soutenues au-dessus du sol, à faire ébouler doucement, au moyen de l’eau lancée sous pression tantôt par une lance, tantôt par une pomme d’arrosoir, toute la terre au milieu de laquelle les parties souterraines se sont développées.


Appliquée à la pomme de terre, cette méthode devait présenter de plus grandes difficultés qu’appliquée à d’autres plantes et notamment à la betterave. La souche de celle-ci, en effet, est solidement attachée au bouquet de feuilles qui la surmonte, de telle sorte que, une fois ce bouquet convenablement pincé et soutenu, on n’a pas à craindre que la betterave s’échappe ; il en est autrement des tubercules de la pomme de terre rattachés à la tige par un mince cordon végétal, le stolon, ils ont bientôt, et par leur poids, brisé leur attache, dès que la terre éboulée par l’eau ne les soutient plus.

De là, pour leur récolte, la nécessité d’adopter des dispositions nouvelles, que je décrirai, dans la pensée que d’autres personnes que moi pourront les utiliser.