Page:Aimé Girard - Recherches sur la culture de la pomme de terre industrielle et fourragère, 1900.djvu/55

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Pour les tubercules, bien entendu, aucune mesure de ce genre n’est à considérer.

Pour les feuilles, la surface qu’elles développent il travers l’atmosphère a été établie, en détachant les limbes d’un sujet moyen, les profilant sur des grandes feuilles de papier, et pesant ensuite ces découpures comparativement au poids de 2 ou 3 décimètres carrés du même papier[1].

Pour les tiges, la longueur à chaque récolte a été soigneusement prise sur plusieurs pieds convenablement choisis, et la moyenne déduite de la comparaison de ces longueurs.

Pour les radicelles, la longueur a été notée de même, et la surface, enfin, mesurée par l’enrobage au soufre, en suivant le procédé que j’ai fait connaître il y a quelques années[2].


Analyse des tubercules. — L’un des points les plus importants et les plus délicats en même temps des analyses de cette sorte est le dosage de l’eau. Pour que celui-ci soit exact, il est nécessaire d’abord que l’échantillonnage soit parfait, ensuite que le produit végétal ne subisse à la dessiccation aucune altération.

Pour obtenir ce double résultat, j’ai, pour chaque analyse, choisi, sur le lot, tes vingt tubercules les plus moyens, et sur chacun d’eux j’ai détaché un fuseau mince, de façon à opérer sur un poids de 50gr. Enfilés alors sur un fil mince d’argent, soutenus par deux petites potences, ces 50gr de fuseaux ont été d’abord soumis à la dessiccation à l’air libre, à une température ne dépassant pas 400, puis logés dans un vase conique léger, à bouchon rodé, et la dessiccation achevée dans une étuve à vide à la température de 60°-65° au maximum.


Aussitôt ce dosage mis en train, les 2 kilogrammes environ laissés par le découpage des tubercules moyens étaient passés au moulin-râpe que j’ai imaginé et fait construire par M. Digeon pour obtenir une division parfaite des tissus végétaux, et ainsi transformés en une pulpe fine. Sur les dispositions de ce moulin--

  1. Annales de l’Institut national agronomique, t. X (1884-1885), p. 173.
  2. Comptes rendus du séances de l’Académie des Sciences, t. CII, p. 1257.