— Vous parlez droit, sir ; je vous écoute toujours. Maintenant je me demande s’il y aurait quelque autre chemin pour arriver jusqu’à eux.
— Je vous comprends. Il faudrait pouvoir les surprendre et les écraser à l’improviste. Ce sera le seul moyen de réussir, s’ils parviennent à atteindre leur refuge.
— S’ils y parviennent ?… et comment, tonnerre ! calculez-vous qu’on pourrait les en empêcher ; démontrez-moi çà, je vous prie !
— Bien, je vais l’expliquer. De quel nombre pensez-vous que leur bande soit composée ?
— Hum ! on ne pourrait pas dire cela au juste. Cependant, comme ils ne s’attendaient pas à être suivis, ils n’ont pas pris soin de marcher à la file indienne, chacun dans les traces de celui qui le précédait : nous allons donc peut-être voir quelque chose.
Oakley examina les alentours pendant quelques minutes.
— J’estime qu’ils sont environ une soixantaine. Maintenant, voyons votre plan.
— Il est bien simple : il consiste à intercepter la marche des Indiens avant qu’ils soient parvenus à Sweet-Water.