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Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/114

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COEUR-DE-PANTHÈRE

— Certes ! mais comment réussir à les intercepter ? que pourrons-nous faire contre soixante hommes.

— Vous ne me comprenez pas. Tout ce que vous pourrez faire, ce sera de retourner au Fort en toute hâte, avertir les militaires, et les amener sur les lieux. Ils ont de la cavalerie, les Indiens n’en ont pas ; on pourra atteindre la rivière avant eux.

— Oui ; c’est clair comme bonjour. Mais pourquoi dites-vous que je vais retourner au Fort ?

— Aimeriez-vous mieux que ce fût moi ?

— Oui, oui, père John. Je ne disconviens pas que vous soyez un aussi bon éclaireur que moi ; nonobstant, je suppose que vous êtes trop vieux pour courir dans les bois à la poursuite des Indiens. Si vous allez au Fort, vous aurez la chance d’avoir une monture.

— Ah ! çà ! mais, Oakley, vous êtes pour le moins aussi âgé que moi.

— C’est ce qui reste à savoir : Enfin, je vous le dis, j’ai un tel exercice des courses, des chasses, des batailles, que je suis devenu fort comme un chêne… deux fois plus fort que vous, quoique vous soyez plus gros que moi.