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Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/163

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CHAPITRE IX

TROP TARD !


Le cœur du lieutenant Marshall bondissait de joie, d’orgueil, d’espérance, en contemplant la vaillante phalange qui le suivait avec ardeur. Tout son sang bouillonnait d’impatience lorsqu’il songeait au but de son expédition.

Sa femme ! son enfant ! tout ce qu’il aimait au monde attendaient son arrivée !…

Jamais pareille angoisse n’avait atteint son âme : jusqu’alors sa vie avait coulé douce et calme, pleine de jours heureux ; son ciel avait toujours été sans nuages. Le bonheur avait suivi son mariage, et l’idée même d’un désastre n’avait jamais effleuré l’esprit du jeune officier.