Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/166

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— Non ! oh ! mais non ! de par tous les diables !

— Vraiment ! Et alors, quelle est votre idée, M. Oakley ?

— Jack Oakley, sir, s’il vous plaît ; la voici, mon idée : si vous allez parmi les Indiens, vous n’irez pas seul, je vous l’affirme.

— Et qui m’en empêchera ?

— Un homme de ma taille, tout juste ; ni plus petit ni plus grand.

— Vous ?… vous m’en empêcherez ?

— Moi-même, Votre Honneur, sans mentir.

— Je vous comprends, brave Jack ! murmura Marshall plus ému qu’il ne voulait le paraître ; vous voulez partager le danger avec moi. Mais, souvenez-vous, Oakley, que vous avez une femme et une fille ; vous devez vous conserver pour elles.

— Eh ! je ne fais pas autre chose qu’y penser tout le temps ; c’est précisément le motif qui me fera marcher avec vous. Cependant elles sont en sûreté chez le Père John. Seigneur ! si elles n’y étaient plus… je ne sais ce que je deviendrais !… Oui, je deviendrais enragé