Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/190

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Les mouvements du fugitif furent si prompts qu’il était hors de la caverne avant que les Sauvages s’en fussent aperçus, et sans qu’ils eussent fait un geste pour le retenir.

Mais, pour cela, il n’était pas encore sauvé. Il se trouvait sur le sommet le plus relevé de Devil’s Gate, et pour descendre de ces hauteurs, il lui fallait se heurter, sur tous les points, aux Indiens effarés.

Sans perdre une seconde, il se lança avec la rapidité d’une flèche au travers des rocs et des précipices, cherchant toujours à gagner les pentes inférieures.

Par un effort désespéré, il réussit à gagner quelque avance sur ses poursuivants, dont il entendait la respiration haletante et furieuse derrière ses épaules. Sur sa route, il courait l’immense danger de rencontrer des Pawnies disséminés dans la montagne et de se trouver ainsi brusquement arrêté. Cependant, une circonstance heureuse lui fut d’un grand secours : il était encore revêtu du costume Indien ; sa peau basanée, sa démarche agile, tout, en lui, complétait la ressemblance parfaite avec un guerrier du désert ; plusieurs Pawnies qui stationnaient à