Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/202

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— Alors, il faut que vous soyez libre de le rejoindre. Quel est celui qui a tué votre mère ?

— C’est Wontum, dit l’Ermite.

— Vous êtes un méchant homme ! fit Topeka d’un ton sévère, en se tournant vers le Pawnie ; vous serez puni pour ce crime.

Alors, s’adressant à Manonie :

— Vous n’aimez pas à vivre dans nos wigwams ?…

— Non ! répondit la jeune femme ; je ne suis pas née dans les bois ; ma patrie c’est la maison des Blancs ; le sang Indien n’est pas le mien ; pourquoi serais-je infidèle à ma race ?

— Bien ! reprit la vénérable Pawnie, vous êtes Face-Pâle, vivez avec les vôtres. Vous n’aimez pas Wontum ?

— Certes, non ! je préférerais les loups de la prairie !

— Je ne vous blâme pas. C’est un méchant homme. Quelqu’un vous aime là-bas ? continua-t-elle en montrant les troupes dans la vallée.

— Oh oui ! mon mari m’attend, il attend son enfant !

— Bien ! vous irez le rejoindre.