Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/118

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découragé : qu’on regarde au nord ou à l’est, on n’aperçoit partout que la réverbération des flammes dans le ciel. Nous sommes en plein désastre, Adolphe ! Il y a autour de nous une atmosphère de sang, de meurtre, de désolation. Voyez, dans la direction du Nord, à gauche de ce massif de forêts, se trouve la maison du vieux M. Smith. Elle est à dix milles de distance, environ, je suppose qu’elle recevra le premier choc des Sauvages.

— Eh bien ! lorsque l’incendie éclatera chez M. Smith, alors, à mon avis, il sera temps pour nous de prendre une résolution.

— Regardez ! s’écria Brainerd.

Tremblant, éperdu, le jeune homme appuya sa main sur l’épaule de l’artiste, en lui indiquant la maison dont il venait de parler. On y distinguait un point lumineux dont l’intensité ardente allait croissant ; au bout de quelques secondes les flammes élargies et dévorantes complétaient leur œuvre de destruction.

— Que vous avais-je dit ? regardez ! répéta Will avec une sorte de terreur triomphante.

— Êtes-vous en connaissance avec M. Smith ? demanda posément l’artiste.