Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Sûrement ! je le connais mieux que je ne vous connais vous-même.

— Quelle est sa famille ?

— Il y a lui, sa femme, et trois petits enfants.

— Quelle sorte de gens sont-ils ?

— Ah ! çà ! mais où voulez-vous en venir avec ces questions, Adolphe ?

— Le père ou la mère sont sans doute fort négligents ? ils ne surveillent pas leurs enfants, les laissent courir au danger, tête baissée ?

— Après ? où voulez-vous en venir à la suite de ce verbiage ?

— À rien : seulement je pense qu’ils auront laissé les enfants jouer avec le feu, et ces petits drôles auront allumé un incendie.

— Un idiot ou un imbécile pourraient seuls concevoir quelques doutes sur l’origine de ce feu !

— Enfin ! supposons que ce soient les Indiens ; chose que je n’admets pas ; que vous proposez-vous de faire ?

— Mon père nous a confié la garde de ces lieux ; nous sommes les uniques défenseurs de presque toute notre fortune ; il est de notre devoir d’y rester jusqu’à la dernière extrémité.