Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/120

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Je vais descendre à l’écurie pour harnacher nos chevaux de façon à ce qu’ils soient prêts à partir à l’heure suprême : ensuite nous nous remettrons en observation.

Will descendit pour faire les préparatifs dont il venait de parler ; l’artiste resta flegmatiquement sur le toit. Le jeune Brainerd sella, brida soigneusement les chevaux, les emmena hors de l’écurie, et les cacha dans un fourré tout proche, où il pouvait espérer que l’œil subtil des Indiens ne les découvrirait pas. Aussitôt après il rejoignit Halleck.

Il n’y avait pas moyen d’en douter ; les hordes indiennes avaient commencé leur œuvre de mort et de dévastation : au nord, à l’ouest, au sud, dans toutes les directions surgissaient des traînées de flammes qui semblaient rendre les ténèbres plus profondes et plus redoutables.

L’oreille du jeune homme effrayé avait cru entendre, aussi, par intervalles, des cris, des vociférations, des plaintes déchirantes, éparses dans cette atmosphère d’épouvante.

Il lui aurait néanmoins été impossible de discerner, à coup sûr, si c’était une illusion ou une réalité lugubre ; lorsqu’il eut rejoint Halleck, il