Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/15

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et se proposait de garder sa gentille nièce tout le reste de l’été.

Tout s’était passé comme on l’avait convenu ; la jeune fille avait heureusement fait le voyage, et avait été reçue à bras ouverts. La saison s’était écoulée pour elle le plus gracieusement du monde : et, parmi ses occupations habituelles, une correspondance régulière avec son cousin Adolphe n’avait pas été la moins agréable.

En effet, elle s’était accoutumée à l’idée de le voir un jour son mari, et d’ailleurs, une amitié d’enfance les unissait tous deux. Leurs parents étaient dans le même négoce ; les positions des deux familles étaient également belles ; relations, éducation, fortune, tout concourait à faire présager leur union future, comme heureuse et bien assortie.

Adolphe Halleck avait pris ses grades à Yale, car il avait été primitivement destiné à l’étude des lois. Mais, en quittant les bancs, il se sentit entraîné par un goût passionné pour les beaux-arts, en même temps qu’il éprouvait un profond dégoût pour les grimoires judiciaires.

Pendant son séjour au collége, sa grande occupation avait été de faire des charges, des po-